À la découverte de la bande dessinée numérique (et sur écran) taïwanaise
Le mercredi 17 février 2016 à 16h30
La BD taïwanaise était au rendez-vous du 43e Festival d'Angoulême -vous avez pu rencontrer de nombreux auteurs tous les jours au Quartier Asie. Nous avons interviewé Liben, lauréat au Concours Challenge Digital, et Mickeyman, auteur en résidence à la Maison des artistes, autour du développement de la BD sur support numérique.
Cette année, l’un des 10 auteurs sélectionnés du Concours Challenge Digital vient de Taïwan et, à la suite de la rencontre organisée au Pavillon Jeunes Talents avec tous les lauréats du concours, nous avons pu échanger sur les auteurs et les pratiques qui existaient déjà en Asie et en particulier parmi les auteurs taïwanais.
Avec la complicité de Li-tsing LIM (Li-Chin Lin) pour assurer la traduction, nous avons rencontré deux auteurs qui étaient à Angoulême avec la délégation taïwanaise : Liben, l’un des lauréats de ce Challenge Digital et Mickeyman, qui est actuellement en résidence à la Maison des auteurs à Angoulême.
Liben, auteur de 34 ans, sélectionné pour son histoire Elevator going down cette année travaille depuis quelque temps sur les formats de diffusion numérique notamment avec sa série sur Facebook sur l’univers du bureau et ses travers et souhaite continuer à publier ses bandes dessinées au format numérique en plus de son travail dans l’animation.
De son côté Mickeyman continue sa série NO REGRETS @ TAIPEI conçue pour être lue sur smartphone sur la plateforme Comico. Un mode de lecture très développé sur l’île mais également dans une grande partie de l’Asie (voir également le sujet sur le Webtoon Coréen).
Les deux auteurs, intéressés par le développement de la bande dessinée sur support numérique s’étonnent de voir si peu de choses disponibles en France. À Taïwan les plateformes de diffusion sont nombreuses et les auteurs les plus populaires peuvent espérer une bonne rémunération grâce à leurs lecteurs. Parmi les plus célèbres, ils citent Duncan et Mark qui utilisent eux aussi Facebook avec plusieurs milliers de fans, voir millions pour le premier. Autre exemple d’utilisation du réseau social avec Miss Undine : pour soutenir sa candidature, l’actuel maire de Taipei à profité de sa notoriété (plus grande que la sienne sur les réseaux) et accroitre sa notoriété.
Il est plus question de diffusion numérique que de création de bande dessinée au format numérique mais qu’importe, pour le moment la pratique est bien installée tant chez les auteurs que les lecteurs : aussi les auteurs qui s’essaient à la BD numérique ont plus de chance d’en vivre grâce aux plateformes comme Comico et Line Webtoon qui diffusent toutes deux des contenus en chinois –avec une traduction anglaise permettant d’augmenter sa diffusion pour la seconde.
Vous pouvez suivre le travail de ces deux auteurs en ligne, et découvrir le travail de Liben sur sa page et celui de Mickeyman ici. Et toujours sur le sujet de la BD en ligne, vous pouvez faire un tour sur la plateforme française Delitoon où -en ce moment- vous pouvez lire le tome 8 de Lastman en couleurs !