Films et avant-premières

Quand la bande dessinée passe à l’écran… Plus que jamais, la bande dessinée joue ces temps-ci un rôle de matrice pour de multiples créations audiovisuelles. Fictions ou documentaires, le Festival met à l’affiche quelques-unes d’entre elles.

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Deux exclusivités

En avant-première, la projection de deux documents exceptionnels, qui soulignent le dynamisme du 9e art de part et d’autre de l’Atlantique.
 

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La Potion Astérix

Production : Cinétévé, BnF, Arte
Réalisation : Pascal Fornieri

Créée en 1959 par René Goscinny et Albert Uderzo, la série des aventures d’Astérix et Obélix, l’une des créations francophones les plus célèbres et les plus populaires au monde, fait aujourd’hui partie du patrimoine culturel universel. 350 millions d’albums vendus en 111 langues, 4 adaptations en longs-métrages, 8 en dessins animés, un parc d’attractions… Mais d’où vient ce succès insensé qui propulse la série bien au-delà du seul territoire de la bande dessinée pour devenir un phénomène en soi ? La Potion Astérix s’efforce de répondre à la question. Plutôt que de rechercher une explication unique qui serait évidemment réductrice, le film s’appuie sur certaines clés de compréhension telles que le dialogue qui s’est instauré de longue date entre l’oeuvre et un certain mode de vie à la française. Astérix, miroir légèrement déformé du caractère gaulois, est ainsi l’une des rares incarnations de l’autodérision dans un pays qui n’a pas pour habitude de se moquer de lui-même.

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Super héros

Production : Alternate Current, Ina, Ghost Light
Réalisation : Michael Kantor

En 2011, douze films de super héros sont sortis en salles. Ces personnages font aujourd’hui partie intégrante de l’imaginaire collectif mondial, bien au-delà des frontières américaines. De la littérature pulp sur papier journal aux fastes hollywoodiens, de l’anoblissement culturel avec les graphic novels jusqu’aux prolongements ludiques de l’industrie du jeu vidéo, tel est le parcours que retrace Super Héros : l’éternel combat, minisérie documentaire coproduite entre les États-Unis et la France, en s’attachant à dessiner les contours d’une mythologie des superpouvoirs dont le plus saillant est d’avoir régulièrement su s’inventer de nouvelles formes et se reconfigurer. Les trois films s’organisent selon un ordre chronologique, chacun avec son sous-titre spécifique : épisode 1 : Vérité, Justice, et le modèle américain (1930-1954) ; épisode 2 : À grand pouvoir, grandes responsabilités (1954- 1987) ; épisode 3 : Tous des héros ? (de 1988 à aujourd’hui).

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Autour du Transperceneige

Alors que Le Transperceneige triomphe au cinéma, le Festival dévoile à travers plusieurs films les coulisses de cette création.

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© Wild-Side - Le Pacte

Succès mémorable en Corée, puis désormais en France et à l’international, Snowpiercer de Bong Joon-ho, réalisateur par ailleurs de The Host, Memories of Murder ou Mother, est l’adaptation d’une bande dessinée française culte, Le Transperceneige, dessinée par Jean- Marc Rochette sur un scénario initialement conçu il y a trente ans par Jacques Lob, puis, celui-ci disparu, prolongé au tournant du millénaire par le scénariste Benjamin Legrand – soit au total quelque 230 planches qui ont fait date dans la science-fiction en bande dessinée, tous horizons confondus. Hormis l’exposition « Du Transperceneige à Snowpiercer », qui rassemble de nombreux dessins et peintures inédits spécialement réalisés par Rochette pour les besoins du film et en écho à cette adaptation cinéma, le Festival met l’accent sur cette transposition réussie du 9e au 7e art en programmant plusieurs documents audiovisuels liés aux divers protagonistes de ce projet. Le long métrage de Bong Joon-ho Snowpiercer luimême est au programme, bien sûr, avec au moins une projection publique (date encore à préciser au moment où nous finalisons ce dossier de presse). En complément de cette fiction, le Festival met également à l’affiche, en avant-première, le making of inédit du film : Transperceneige, de la feuille blanche à l’écran noir, passionnant témoignage réalisé par le documentariste Jesus Castro-Ortega, qui a suivi toutes les étapes de la réalisation de ce projet depuis l’origine. Enfin, un documentaire sur le dessinateur, Rochette, du Transperceneige aux Écrins, réalisé en 2013 par Anita Spagnoli, complète ce cycle consacré à une oeuvre essentielle de la bande dessinée francophone et à son incarnation cinématographique.

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Documentaires…

Plusieurs films, dont certains inédits, viennent enrichir le cycle de portraits et de documentaires sur des oeuvres de bande dessinée traditionnellement proposé aux festivaliers lors de chaque édition de la manifestation.

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Edmond, un portrait de Baudoin

Production : Olivier Charvet et Sophie German – Kaléo Films ;
Réalisation : Laetitia Carton

Salué à plusieurs reprises par le Festival, notamment par le Prix du Meilleur Album pour Couma Aco en 1992, Baudoin est au centre de ce portrait intime et chaleureux, qui revisite une oeuvre qui reste depuis ses débuts il y a plus de trente ans ouverte à la poésie, à la nature et à l’écriture de soi. La réalisatrice Laetitia Carton confronte avec bonheur à de nombreux dessins extraits de ses livres, des souvenirs, des photos et des lieux chers à l’auteur. Ce documentaire, projeté en avant-première au Festival, sortira en salles au deuxième trimestre 2014.

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L’Histoire de la page 52

avec Jean-Claude Mézières et Pierre Christin
Production : Kanari Films ; Réalisation : Avril Tembouret

Après Largo et Laurent Vicomte, entre temps, présenté en 2012 au Festival, le réalisateur Avril Tembouret propose un projet très original : restituer l’intégralité du processus de création d’une planche de bande dessinée, en l’occurrence la page 52 du dernier album de la série Valérian, Souvenirs de Futurs. Depuis la mise en place jusqu’à la mise en couleur, la caméra s’est posée au plus près de la planche, révélant la composition, la mise en page et le mystère de la création en bande dessinée. Un documentaire à ne pas rater, qui réjouira autant les amateurs que les auteurs en herbe.

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Fritz Haber

Production : Vivement Lundi / TVR
Réalisation : Nathalie Marcault

Le temps d’un voyage à Bruxelles, Jérusalem, Berlin et Wroclaw, ce document de près d’une heure cherche à comprendre pourquoi le dessinateur David Vandermeulen a décidé de consacrer dix ans de sa vie à raconter en images la vie du Prix Nobel de chimie Fritz Haber, inventeur entre autres du zyklon B.