GILLES ROCHIER - FAUT TENIR LE TERRAIN

Le mercredi 15 novembre 2017 à 13h37

Depuis 1996, Gilles Rochier ancre son œuvre autofictive dans des paysages urbains. Entre tracas et brimades, solidarité et vie familiale, cette exposition revient sur les motifs qui traversent l’œuvre d’un enfant de la banlieue.

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La réalité n’épargne personne, dans le quotidien des personnages de Rochier, ni les siens ni les autres, et les drames qui jalonnent ses récits sont nombreux. Au fil de son œuvre, l’auteur fait preuve d’une cohérence assez impressionnante et livre un témoignage sincère et pudique de la vie qu’il mène de Montmorency à Colombes.

Gilles Rochier se lance dans l’aventure de la microédition en 1996 avec le fanzine Envrac. Déjà, il aborde des thématiques qui deviennent récurrentes dans son œuvre : la représentation et l’appréhension de soi, la vie urbaine comme terrain de jeu... Gilles Rochier ne revendique aucune influence graphique, et à part dans Dunk, Chicken and Blood, l’histoire d’un jeune lascar qui cherche à se procurer la paire de baskets de ses rêves, où il use d’un trait rond inhabituel, son style se démarque par un trait brut et efficace. L’auteur a reçu le Prix Révélation au Festival en 2012 pour TMLP – Ta Mère La Pute (6 Pieds sous Terre) où il raconte sa jeunesse et la prostitution de certaines mères du quartier pour boucler les fins de mois. À l’occasion de la sortie en 2017 de La Petite Couronne (6 Pieds sous Terre) et de Tu sais ce qu’on raconte (Warum), cette exposition mettra en valeur les figures distinctives, ainsi que des planches originales de l’auteur.

Espace Franquin, du 25 au 28 janvier 2018